Les mots

Politique

Djeneba Konté, candidate aux élections municipales

Djeneba Konté
19 ans - Aubervilliers

Une jeune d'Aubervilliers exprime son envie de s'engager politiquement.

Lorsqu’on m’a contactée pour m’expliquer qu’une liste citoyenne se montait avec une tête de liste qui est un Albertivillarien que je connais bien, une liste qui comprend beaucoup de jeunes engagés, qui ont fait beaucoup de choses pour Aubervilliers, que ce soit la mise en place du BAFA, que ce soit des animateurs, des grands de quartiers qui ont participé à régler beaucoup de conflits, cela m’a plu. Ce n’était pas seulement parce que c’était un cousin d’untel, le voisin d’une telle ou parce qu’il était aussi à l’école avec ma sœur. C’est aussi parce qu’au niveau des diplômes, des métiers, des expériences politiques, ça suivait, c’était en cohérence avec ce qu’ils proposaient. Donc quand on m’a demandé si je voulais faire partie de la liste, j’ai accepté volontiers, surtout que ce qui se proposait par ailleurs sur Aubervilliers était médiocre. Il fallait quand même essayer de s’engager un maximum pour montrer que quand même des habitants sont là.

 

Quelles sont les idées et propositions que tu as envie de défendre ?

L’idée qui m’a vraiment plu, c’était le référendum d’initiative citoyenne, qui était l’un des projets centraux de la liste. Ensuite, la cantine centralisée, l’investissement au niveau de la jeunesse car, faisant partie de cette jeunesse d’Aubervilliers, c’est un point que je connais bien, je sais vraiment comment ça se passe. L’élaboration du programme a été faite avec nous tous, donc vraiment les idées que j’avais, je les ai données. Quand on dit investir plus dans la jeunesse, ce n’est pas seulement dans les mots c’est aussi dans les engagements financiers, investir plus, ouvrir plus de locaux, avoir plus d’initiatives pour aider les jeunes à passer un examen, le BAFA, le permis. Faire que chacun puisse se trouver car si tu ne te trouves pas chez toi, dans la ville dans laquelle tu as grandi, tu ne vas te trouver nulle part en fait. Et ce n’est pas à l’approche des élections ou à l’approche d’événements importants qu’on se dit « bon bah on va organiser ça pour les jeunes », « on va faire ça pour les jeunes ». On a l’un des plus beaux conservatoires du 93 je pense, parce qu’il est neuf, moderne, contemporain. Mais 99% des gens qui en profitent n’habitent même pas Aubervilliers. On se demande pourquoi il y a autant d’investissements dans une chose qu’on n’utilise même pas. Quand on voit les chiffres astronomiques qu’on veut mettre dans une piscine d’entraînement olympique pour les JO, alors qu’en banlieue et je dirais même à Aubervilliers, un jeune sur trois ne sait pas nager, on se dit aussi : à quoi ça sert finalement ? Faire les bons investissements, ce n’est pas investir pour investir. Non, c’est investir parce qu’il y a un but, une finalité, parce qu’on sait que cela va servir, que les gens en ont vraiment besoin. Il y a deux ans, quand il y a eu la canicule, à 14 h la piscine devait fermer parce qu’il y avait trop de monde. Des gens avaient fait la queue pendant une heure, une heure et demie pour qu’on leur dise : « c’est fermé parce qu’il y a trop de monde ». Le centre nautique d’Aubervilliers n’est pas assez grand pour tous les habitants. Pendant des mois, le stade était fermé aux coureurs parce qu’il y avait des dalles qui se levaient, il y avait des problèmes d’infrastructure, alors qu’on a des équipes de foot qui jouent au niveau national. Il faut choisir les bons investissements.

 

Politique - Nous sommes le futur

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Photographie de Salma Chaoui prise au moment du mouvement lycéen du printemps 2019.