Je fais du basket à Corbeil-Essonnes depuis trois ans. J’y suis allé tout seul, je ne suis pas parti avec quelqu’un avec qui je traînais. J’étais d’ailleurs le premier de ma famille à en faire. Et j’ai découvert un nouveau monde. J’ai de moins en moins traîné avec mes amis d’enfance, du quartier, des Tarterêts. Les gens de mon équipe n’étaient pas du quartier. Ça m’évitait de traîner. J’allais à l’entraînement et je rentrais chez moi. Personne ne m’influençait. On me disait « sors dehors » et je disais « non, j’ai entraînement », trois fois par semaine, avec l’école, c’était serré. J’ai décidé d’y aller tout seul. Quand je rentre, j’y vais direct. Ça m’a permis de rencontrer d’autres personnes. Je jouais avec des gens de ma classe aussi. J’aime le basket parce que je suis fort et je ne vais pas aller dans un sport où je suis nul. Et j’étais grand pour mon âge. Quand je joue, je joue sérieux. Des potes à moi sont partis en prison. S’ils avaient fait du sport à fond, peut-être que ça les aurait empêchés de traîner.