J’ai commencé le foot en club à partir de treize ans et j’ai joué pendant trois mois. J’ai arrêté parce que je n’étais pas assez fort. J’ai repris deux ans après dans le même club. Je me suis entraîné et j’ai progressé. Ensuite, j’ai changé de club parce que je voulais jouer dans un club de meilleur niveau. Je suis allé dans le 19e et ensuite aux Lilas. Dans les sports collectifs, quand quelqu’un fait une erreur, c’est toute l’équipe qui perd. Je suis défenseur. Si un joueur fait une erreur, la faute retombe sur l’équipe, et parfois sur la défense. Même si tu donnes le meilleur de toi-même ça ne sert à rien. Cela m’a agacé de perdre et du coup j’ai voulu changer d’équipe et faire du hand à Aubervilliers. Mais j’ai continué, avec moins d’envie. J’ai voulu faire un sport individuel pour valoriser mes compétences, j’ai pensé faire de l’athlétisme mais j’ai continué le foot. L’année suivante je ne pouvais pas venir à tous les entraînements car j’avais d’autres projets à côté, la danse, le théâtre sans compter les cours. J’ai dû faire un choix et arrêter le foot. Mais j’ai senti un manque et j’ai repris l’année d’après dans le club de ma ville, juste pour le plaisir de jouer avec des potes. Mais ce n’est plus la même intensité, ce n’est plus le même niveau et du coup je me pose encore la question de m’y remettre sérieusement. Le foot, quand c’est bien joué, c’est propre. C’est un plaisir, c’est beau.