Les mots

Études

Rien de concret, mais c’est moi qui décide

Abeni
21 ans, Corbeil-Essonnes

« Je ne suis pas faite pour l’école. Et je n’ai pas envie de me forcer : pourquoi se forcer à faire quelque chose dont on n’a pas envie ? »

Je n’ai jamais été trop dans tout ce qui est école, ça n’a jamais été mon truc. J’ai fait plusieurs écoles. Dès la primaire j’ai dû changer d’école parce que j’étais « turbulente ». Je n’ai pas eu le choix. Je devais prendre le bus pour aller à l’école. Au collège, aussi, j’ai dû changer. C’était une accumulation de choses. Je ne travaillais pas, je bavardais. En plus, je n’étais pas très courtoise avec les profs… Ensuite, en terminale je me suis calmée. Je suis arrivée en bac pro. Mais je n’aimais pas du tout. À la base, je voulais être dans le médical. Mais je ne me suis pas trop renseignée sur les voies possibles où je pouvais aller et celle où j’étais ne me plaisait pas : je suis partie. Je suis partie en début de terminale pour entrer dans une formation qui était loin de la région parisienne. Puis, je suis revenue car mes parents me manquaient. J’en avais marre. J’avais pris une spécialité de garçons, j’étais la seule fille. Je ne pouvais pas rentrer chez moi car c’était éloigné de tout, et moi je suis très famille. Alors j’ai arrêté, j’ai démissionné.

Ensuite, j’ai commencé à me chercher professionnellement parlant. Je suis rentrée dans une autre école, en région parisienne. Mais ça ne m’a pas plu parce que c’était de l’alternance : il y avait encore le côté cours. Après j’ai fait des petits CDD par-ci par-là, mais rien de concret. Maintenant, je veux tester de nouveau l’alternance. Cette fois, c’est pour faire vraiment ce que je voulais faire depuis longtemps : auxiliaire de puériculture. Je ne suis pas faite pour l’école. Et je n’ai pas envie de me forcer : pourquoi se forcer à faire quelque chose dont on n’a pas envie ? On a le choix, on peut rester ou on peut partir. Auxiliaire de puériculture, je pense que ça va être différent parce que c’est quelque chose qui m’appelle. Cette fois, c’est moi. Je me suis dit « j’ai envie de le faire, ça m’intéresse ». Donc là, je cherche de l’alternance pour faire auxiliaire de puériculture. C’est dur.