On était dans un délire, genre « Paris, c’est beau, Paris, c’est trop beau ! »
« Paris, c’est pour faire des activités, mais ce n’est pas un lieu où je vivrais. »
Avec une copine, on était dans un délire… On était dans un délire, genre Paris, c’est beau, Paris, c’est trop beau ! Enfin, c’est la classe ! Et puis il y avait une série aussi, c’était Gossip Girl, genre les filles qui avaient de l’argent, de beaux vêtements et du coup, moi, avec ma pote, à chaque fois, on rêvait… On disait : « c’est sûr, plus tard, on vivra sur Paris ; on aura de beaux vêtements ». On était dans ce délire. Donc, on allait sur Paris parce que Paris c’est beau, c’est classe et ça nous faisait plaisir d’aller là-bas. Franchement, maintenant j’ai grandi, je suis mature et tout. Mais quand j’étais petite, c’était ça mon rêve, c’était on va sur Paris, plus tard appartement sur Paris et tout. C’était ça le rêve. C’était comme ça que je voyais les choses. […] Je prenais le métro, la ligne 7, avec mes copines. Je ne sais plus si on allait à Châtelet, mais on faisait le Louvre, des endroits comme ça. On aimait bien visiter les musées et on était trop à fond dans juste le fait de sortir. Moi, j’aime bien sortir… Et aussi il y avait un chèque bon plan qui était fourni par la mairie et c’était par exemple une visite gratuite au musée d’Orsay, des choses comme ça et, du coup, chaque été on prenait le métro et on faisait des trucs. On allait à la tour Eiffel ! On ne faisait pas grand-chose, juste le fait de sortir… J’habitais à l’époque les Quatre-Chemins et je ne pensais qu’à me barrer. Quand je partais sur Paris, j’étais dégoûtée de rentrer à Pantin. Aujourd’hui, je trouve que Paris, c’est trop actif : il y a trop de circulation, trop de va-et-vient, et je trouve ça sale. Paris, c’est pour faire des activités, mais ce n’est pas un lieu où je vivrais. Et aussi, c’est cher. Et puis je me rends compte qu’il y a tout à Pantin. Paris, ça ne m’intéresse plus. Dans l’idéal, j’aimerais bien trouver un appartement sur Pantin plus tard. Mes parents me le disaient et maintenant c’est aussi ce que je me dis : on est vraiment dans une bonne ville.